samedi 20 avril 2013

Collages de Ghislaine Lejard - III

Avec cette nouvelle séquence, maintenant que nous avons déjà un peu cheminé avec ses créations, Ghislaine Lejard nous donne quelques clefs pour mieux comprendre et apprécier toutes les richesses contenues dans l'art du collage.

Sans titre

Le collage,  un art de l’éphémère
Faire un art de l’éphémère avec les matériaux ordinaires du quotidien.
Une œuvre qui veut durer, s’accroche pathétiquement à l’immortel, or, tout passe : la mort est toujours présente.
Par le matériau usuel, banal, rendre le quotidien plus beau, c’est faire un pied de nez au mortel, juste pour un bref moment l’ordinaire devient art.
L’objet est transcendé, métamorphosé pour un temps, un instant seulement ; car, l’œuvre fait de rien, périssable comme nous, nous est proche, nous parle un langage connu.

Texte paru en 2005 dans le N° 25 Revue Signes
   ( 31 poètes du pays nantais et alentour )

Les 2 M



Créer, jouer, coller, retrouver son âme d’enfant,
 Déchirer des papiers, chercher des couleurs, regrouper des morceaux,
 Assembler comme pour un puzzle  et voir
 S’élaborer une image qui toujours surprend.
 S’approprier des éléments épars,  supprimer, garder,  comme pour un « cut up » imagé,
 S’étonner comme l’enfant devant la découverte de ses premiers dessins, et surtout
 Se laisser guider de façon instinctive, intuitive.

 Curieusement découvrir au fil des collages des thèmes qui rejoignent mes centres d’intérêt ;    les villes, les voyages, les livres, l’écriture…En filigranes, des rencontres littéraires ou artistiques comme dans ce collage où apparaissent des fragments d’un tableau de Max Ernst et d’un tableau de Miro, l’un d’eux fut le point de départ de ce collage. 


Texte et collage extraits de Les techniques de l’art du collage éd Pierre-Jean Varet

Au pied du mur l'espoir

Ce jour-là, dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, un vent de liberté a soufflé ; le mur de Berlin en écho au recueil de Jiri Kolar «  Les pierres ont commencé à revivre ».
Ce collage a été élaboré en pensant au journal que l’artiste a tenu, il se veut dans le prolongement des « collages-événements » qu’il a réalisés pendant le printemps de Prague.
Le collagiste écrit l’événement, raconte l’Histoire comme le poète ou l’écrivain.
Ce collage est un hommage au collagiste et  au poète Jiri Kolar…

 
 Collage et extrait du texte paru dans : la liberté est un collage, hommage à Jiri Kolar éd Pierre-Jean Varet

Complément : 
-Le dictionnaire des collagistes contemporains

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