samedi 15 juin 2013

Présence de Charles Galtier - III

Nous avons choisi d'accorder dans cet ensemble de chroniques, un place importante aux proches de Charles Galtier. Nous pensons en effet que c'est une chance de pouvoir bénéficier de leurs témoignages et qu'ils nous aideront à percevoir toute l'épaisseur humaine de l'écrivain, celle qui a donné à son œuvre son rayonnement. Nous laissons donc la parole à sa nièce Nicole et à sa petite-nièce Florence.


Être la nièce de Charles Galtier, c’est avoir hérité d'une richesse exceptionnelle. C’est avoir eu pour oncle un Sage, un passionné du savoir, une personne humble, aimante. Il éprouvait un immense amour pour sa femme mais nous disait aussi penser à chacun de nous, tous les soirs avant de s'endormir. C’est se souvenir de ses chiens, de sa poule Rebecca qui déambulait dans la maison… C'est revoir son visage qui s'illuminait lorsqu'il nous parlait de ses œuvres en projet et entendre son rire discret lorsqu’il évoquait certains personnages de ses pièces. En tant que petite-fille de Rose Boiron, sa sœur, elle aussi artiste, c'était m'imprégner de leur culture lorsqu'elle lui montrait ses tableaux évoquant le passé, souvent empreints de souvenirs d'enfance... Il avait choisi l'un d'eux : "Les fenouils" pour le frontispice de Premièro garbo/Première gerbe édité par L'Astrado.
Je suis aujourd'hui souvent surprise et agacée par la prétention de certains hommes car notre oncle au savoir et à l’intelligence si étendus avouait qu’il ne possédait qu’une infime partie de la connaissance. Nous, neveux, petits-neveux et arrière-petits-neveux sommes très riches de l’avoir connu, côtoyé et aimé.
                                                                                                                                               Nicole


Quand je pense à tonton Charles, je me rappelle un homme captivant, un peu hors du temps et immuable. Il a toujours était le même physiquement et c'est nous qui avons grandi et l'avons apprécié de différentes manières. Petits, il nous faisait des tours de magie avec des pièces qu'il ressortait de derrière nos oreilles, plus grands on était fier de dire qu'on avait un oncle écrivain et qu'il ait reçu la légion d'honneur. Pour l'entrée au collège, il conseillait quelle langue apprendre grâce à son esprit visionnaire. Quand on se posait une question, à l'époque ou Internet n'existait pas, on se disait : on demandera à Tonton. C'était notre ressource de savoir et d'explications.
Pour chaque séjour à Eygalières, la visite à tonton Charles faisait partie du rituel. Je regarderai toujours son ancienne maison le cœur gros de souvenirs et avec un petit pincement de ne pas avoir été en âge d'apprécier vraiment quelle source de vie et de connaissance il était.
                                                                                                                                          Florence
 

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