samedi 1 juin 2013

Présence de Charles Galtier

Cette année 2013 est l'année du centième anniversaire de la naissance de Charles Galtier qui était né le 15 janvier 1913 et nous a quitté le premier janvier 2004. Le 18 août dernier, j'avais eu l'occasion d'évoquer son souvenir en présentant son recueil Lis alo de l'auceu, li racino de l'aubre / Les ailes de l'oiseau, les racines de l'arbre que j'avais eu la grande joie d'éditer aux Cahiers de Garlaban. Charles Galtier fait partie de ces poètes qui m'ont laissé un souvenir heureux et fort par la haute humanité qui se dégageait de sa personne. Pour marquer ce centième anniversaire j'ai décidé de le célébrer tout au long du mois de juin et jusqu'en juillet. Et pour commencer voici un poème que lui avait dédié son aîné et ami Jòrgi Reboul qui m'avait permis de faire sa connaissance.

Charles Galtier photographié en 1997 par Maurice Rovellotti

CARLES D'EIGALIERAS

                                                                A Teresa Galtier

As la man fada
de teis aujòus d'aperailà

M'es estat dich que
dins la cort de ton escòla
garissiás dau tocar lei pitoets
d'un mau de dènts ò de sei gibas
e secavas boniàs son plorum.

Emmascatgi?... Aquò's fisic!...
Caminavas

Un vèspre venguères m'atrobar
au 15 de Riba-Nòva de dabàs
l'obrador de VALÈRI BERNARD
la casqueta a la man
prim  crentós  novelari
ambé ton uscle de Caraco

Para la man !

T'adralhèri devèrs leis Aigas-Vivas
d'un que voliá de bèn a nòstra Joventut
nòstre Marsyas   fraire grand de l'Autre
espelhat tot viu per aver devinat
lo secrèt d'Apollon.

Caminères.

*

CHARLES D'EYGALIERES

                                                                            A Thérèse Galtier


Tu as la main prédestinée
de tes lointains aïeux.

On m'a rapporté que
dans la cour de ton école
tu guérissais   au toucher   les enfants
d'un mal aux dents ou leurs bosses
et   bon-homme   tu séchais leurs pleurs

Ensorceleur? Simples tours de physique, disais-tu!
Tu cheminais.

Un soir   tu vins me trouver
15 de Rive-Neuve   au bas
de l'atelier de VALERE BERNARD
en me saluant
fin   craintif   et novice encore
avec ton hâle  de Caraque .

Bienvenue!

Je t'aiguillai vers les Aigues-Vives
de celui qui lançait notre Revivre
notre Marsyas  frère-grand de l'Autre
qui fut écorché vif   pour avoir deviné
le secret d'Apollon.

Tu cheminas.

                                                                     Jòrgi Reboul

Compléments :
- Le poème est extrait de Pròsas Geograficas édité par Vent Terral en 1985 avec une préface de Jean-Marie Petit.














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