samedi 4 avril 2015

La mort de Michel-François Lavaur

C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris la semaine dernière la mort de Michel-François Lavaur. Dans ma précédente chronique j'ai parlé de Jean Bouhier et de sa conception collective de la vie en poésie. Michel-François Lavaur appartenait à cette même catégorie de poètes, ouverts et généreux. Par ses éditions et sa revue, il a été un des centres rayonnants de l'activité poétique contemporaine. C'est par Charles Thomas que j'avais connu ses réalisations.


 Michel-François Lavaur était né le 11 juillet 1935, dans la Poste de Saint-Martin-la-Méanne (Corrèze). Voici comment il avait l'habitude de se présenter ces dernières années : "Retraité (instituteur/directeur de l’École publique de la commune où il vit — Le Pallet). Facteur (fondateur, directeur, animateur, éditeur, rédacteur, illustrateur…), de l’impression à la diffusion, et divers autres mots du bricolart, sur supports de bric et de broc… en teur !) de Traces — “fondée” aux Beaux-arts de Bordeaux, au solstice d’hiver 1954 ; cent soixante-treize numéros à l'été 2009 et plus de deux cent soixante livres et plaquettes édités. Répertorié, aussi, comme : sculpteur, peintre, poète — bestiaire, haïku, enfance, humoresques — français, occitan (plus brefs en anglais, espagnol, italien), mail-artiste, chroniqueur (échommentaires)… amateur ! Auteur de plus de trente titres, chez divers éditeurs (Traces, Alternances, Plein chant, Le pavé, Le dé bleu, L’arbre à paroles, Le pré de l’Age, Littera, À chemise ouverte, La porte, L’épi de seigle, Friches : Cahiers de Poésie verte…). Présent — textes originaux ou traduits, ou dessins — dans plus de deux cent cinquante publications internationales, livres, périodiques, sites, CD-ROM, anthologies, depuis quasi un demi-siècle (pour Internet, taper “Lavaur”, plutôt que “Traces”). Poursuit son action en faveur de la culture, par les arts de la poésie, textes et graphismes, dans sa “fourbithèque” de Sanguèze."


Installé dans l'Ouest de la France, Michel-François Lavaur était resté fidèle à ses origines occitanes et publiait dans sa revue des poètes de langue d'Oc. J'appréciais d'autant plus cette démarche que depuis le Sud, j'accueillais de mon côté aux Cahiers de Garlaban des poètes de la région nantaise. C'est d'ailleurs à Nantes, grâce à Luc Vidal que j'avais pu en 2009 le rencontrer et échanger autour de quelques amitiés communes.

Complément :
- Le site officiel de Michel-François Lavaur.

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