samedi 19 février 2011

Journal intime de la lumière - III


2009

Día de tu cumpleaños. Hoy la Farc ha liberado algunos de sus secuestrados. Este regalo, aunque no les guste, se lo deben los colombianos al presidente Hugo Chávez y a la senadora Piedad Córdoba, a la cual, aquí, rindo homenaje pintando su retrato. Con el rostro morado, sin ojos y sin boca, desfigurado por las calumnias y las mentiras del uribismo, es decir: del fascismo camuflado de la “seguridad democrática”.

Jour de ton anniversaire. Aujourd'hui les Farc ont libéré certains de leurs otages. Ce cadeau, bien que cela ne fasse pas plaisir à la plupart des Colombiens, nous le devons au président Hugo Chávez et à la sénatrice Piedad Córdoba, à qui, ici, pour lui rendre hommage, je fais le portrait. Avec le visage violacé, sans yeux et sans bouche, complètement défiguré par les calomnies et les mensonges de l'uribismo, c'est-à-dire : du fascisme camouflé de la « sécurité démocratique ».



2009

Círculos rojos, ocaso y cenizas. Ronda de luz delicada. Carmines trémulos. Impacientes, anhelando el retorno de la primavera, mis sentidos van y vienen. Amarillo que bordea el charco negro, que perdura. El narciso del otro lado, su blanco un poco turbio. Pájaros de un ocre celeste valsan sobre las ramas, resucitando. La lira del bosque se anima, canto de colores tiernos.

Cercles rouges, crépuscule et cendre. Ronde d’une lumière délicate. Carmin grelottant. Impatients, désirant le retour du printemps, mes sens vont et viennent. Jaune bordant cette flaque d'eau noire qui perdure. Le narcisse de l'autre côté, son blanc un peu trouble. Des oiseaux d'un ocre céleste valsent sur les branches, ressuscitant. La lyre du bois s’anime, chant de couleurs si tendres.



2009

Una isla escarlata donde las hormigas son azules y el sol sale entre dos franjas verdes del color de la ensalada. Otras dos islas de poco oro, tristes, muy pálidas, parecen deshabitadas. Guirnaldas de amor por el cielo, el beso de fuego, tu sangre en torrente, la aurora es poesía.

Une île écarlate où les fourmis sont bleues et le soleil sort entre deux franges vertes couleur de salade. Deux autres îles où l’or se fait rare, ternes, très pâles, semblent inhabitées. Par le ciel guirlande d’amour, le baiser de feu, torrent de ton sang, l'aurore est poésie.


(Peintures et textes d'Enan Burgos)

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