C’est donc une visite
impromptue du site de l’Oiseau de Feu qui a fait rebondir le projet
plastique entamé avec mes élèves. D’emblée, les collages
exposés ont éveillé l’envie de prolonger l’aventure ; il
y avait longtemps que je n’avais pas expérimenté cette technique
avec des grands. Et puis, rapiécer le monde avec des « bouts
de morceaux », voilà qui parle aux enfants. Un commentaire
posté à chaud, une réponse de Ghislaine et je présente dans la
foulée son travail à la classe. Les élèves sont très intéressés
par ce qu’ils considèrent comme des paysages – et j’ai envie
d’ajouter pour ma part : des paysages à la fois très
structurés et en totale liberté.
Nous
décidons alors de nous lancer dans des collages plus « réfléchis »,
au travers d’un tâtonnement individuel. 18 enfants, 18 œuvres,
autour du thème de l’année : le jardin secret. Cette
fois-ci, aucun recours à l’informatique, mais un travail qui
sollicite « les yeux des doigts », qu’il s’agisse de
feuilleter, de déchirer ou de coller, un travail manuel –
c’est-à-dire une activité éminemment spirituelle.
Afin
d’ouvrir des perspectives à l’inspiration, un petit musée des
jardins est lancé dans la classe, que les recherches
documentaires et picturales des élèves viennent étoffer. Puis nous
revenons sur la toile, cette fois-ci pour découvrir le site de
Ghislaine. C’est l’occasion, en observant la façon de l’artiste,
de se fixer des contraintes. Ces règles élaborées collectivement
constituent un authentique cahier des charges. A chacun de s’exprimer
à partir des pistes esquissées :
- Commencer par une pièce de taille « assez importante » par rapport au format de la feuille (c’est souvent le choix de cette accroche, soigneusement placée, qui a orienté la recherche des éléments suivants)
- Compléter avec une dizaine de « pavés » (tout au plus)
- Jouer sur les contrastes (couleurs, signes, textures…)
- Assembler une charpente qui fasse apparaître des « échappées » (portes, fenêtres, escaliers…)
- Intégrer des détails qui surprennent (personnages, mots, lettres…)
Une
fois tout cela discuté et expliqué concrètement, c’est l’atelier
qui se met en place : deux séances par semaine (certains
profitant même de leurs moments « perdus » pour
peaufiner leur œuvre). Les règles ont finalement été très
productives et chacun s’est appliqué à les interpréter avec
invention. Si une certaine unité esthétique semble se dégager
d’une si grande diversité d’inspiration, cela est sans doute dû
à la technique partagée, au travail en atelier ainsi qu’au
matériel mis à profit (de nombreux exemplaires d’un magazine
culturel !).
Collage de Joan Batista |
Bonjour ,
RépondreSupprimerun grand bravo à vous !!
c' est magnifique!!!
Bien à vous
Monique Pimouguet
quel beau et intéressant travail, bravo à tous les créateurs c'est plein d'idées et de sensibilité… merci de me l'avoir envoyé.
RépondreSupprimerj'ai été ravie d'avoir travaillé avec vous pour à l'ort et je vous souhaite plein d'inspiration pour les prochains projets.
Astrid
Remirable trabalh que fai plaser d'agachar.
RépondreSupprimerÒsca als escolans e al mèstre pel prètzfach endreçat e abalit.
Associacion de corses per adultes. 24250
LBL
lbl.daglan@laposte;net