samedi 9 août 2014

Les Cahiers de Garlaban - XV

Le propos des Cahiers de Garlaban concernant les poètes de langue d'oc était de dépasser les querelles de graphies et de chapelles pour réunir des poètes ayant le même souci d'authenticité et d'universalité dans leur œuvre. Nous pensions que la force et le souffle contenus dans leur poésie devaient permettre de dépasser des clivages qui  n'avaient dès lors  plus lieu d'être. C'est ainsi qu'après Serge Bec nous avons édité Fernand Moutet rattaché à la mouvance mistralienne. Ce dernier a fait récemment l'objet d'un hommage dans ce blog et l'on s'y reportera pour mieux le connaître. Le recueil de lui que nous avons publié le 10 octobre 1991 s'intitulait Li car-marino de moun reiaume/Les méduses de mon royaume. Voici comment nous le présentions en quatrième de couverture :


"Toute la poésie de Fernand Moutet est un grand chant d'amour terrestre", nous dit André Resplandin en ouverture de ce recueil. Il montre plus loin la fascination du poète pour l'eau et ses rêves de voyage et conclut que chacun de ses poèmes est "une offrande, une invitation".

Nous voici donc prêts pour aborder de nouveaux rivages de l’œuvre de Fernand Moutet, plus précisément du côté de l’Étang de Berre. Là où les méduses de son enfance ont permis à l'auteur d'approcher le mystère du monde.

"Un rêve doit rester un rêve si l'on veut qu'il embellisse toute une vie", affirme Fernand Moutet dès le début ; et plus loin il ajoute : "La beauté est aussi nécessaire que le pain, et le sel, et l'eau de la cruche."

Ainsi nous sont offertes les clefs de son royaume. A nous maintenant d'y entrer les sens et le cœur grand ouverts.

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