samedi 17 septembre 2016

Les Cahiers de Garlaban - XXVI

Le 29 mai 1997, Les Cahiers de Garlaban publiaient Le Cantique des Cantiques dans une traduction en provençal de Robert Allan.


Ce recueil faisait suite aux Quatre Pouèmo Chausi publiés le 30 juin 1995. Cette adaptation en vers libres provençaux était chère au coeur du poète qui s'en expliquait en quatrième de couverture.


En voici la traduction en français :

L'essai de restitution du Cantique des Cantiques que nous vous soumettons aujourd'hui, en insistant sur le mot "essai", constitue la réaction de Robert Allan à toutes les déceptions qu'il a ressenties entre, environ, le début de son adolescence et l'orée de son troisième âge, en lisant toutes, disons presque toutes, les traductions de ce poème qu'il a eu la chance de connaître, que ce soit en français, en italien, en espagnol ou en occitan. Déceptions d'autant plus difficiles à supporter que, notoirement, les meilleurs spécialistes des langues et littératures du Proche-Orient, considèrent le Cantique des Cantiques  comme le sommet du génie verbal des peuples sémites et de ceux qui les entourent. Ceci dit, n'allez pas, amis lecteurs, prendre mal l'absence, du texte de R. Allan, de la moindre référence particulière, nom de personne ou de lieu. En effet, écrit il y aura bientôt trois mille ans, le Cantique des Cantiques est, à ses yeux, aussi actuel qu'intemporel, comme au temps où son auteur le conçut. Et maintenant, c'est à vous de juger si R. Allan a réussi son essai de restitution de ce merveilleux poème.

samedi 3 septembre 2016

Les Cahiers de Garlaban - XXV

C'est le 27 février 1997 que paraissait le recueil Les interstices sont innombrables de Michel Capmal. Les familiers de ce blog le connaissent puisque nous avons déjà rendu compte de son livre Nous avons perdu les hautes terres, notre errance est infinie et qu'il y a également signé plusieurs chroniques dont la dernière il y a un peu plus d'un an L'écart, l'éclair. Comme Guy Knerr, Michel Capmal avait été rencontré sur le territoire de La Goutte d'Or et c'est d'ailleurs un autre artiste du quartier Jean-Claude Couillard, découvert par l'intermédiaire de Cathy Bion, qui avait illustré Les interstices sont innombrables.


Voici ce que nous écrivions en quatrième de couverture :

Avec ce qu'il considère lui-même comme des fragments - "prélevés à un grand courant impersonnel" - Michel Capmal poursuit dans ce deuxième recueil des préoccupations pour lui essentielles ; autrement dit la quête d'une vérité intérieure. Exigeant vis-à-vis du langage, respectueux au plus au point de la Poésie, il continue ainsi, comme il l'avait déjà tenté dans "En ce lieu même", de nous rapprocher du mystère qui habite ce monde. Ses poèmes, courts, denses, qui, volontairement, se refusent à toute signification immédiate, nous indiquent ces innombrables interstices d'où survient "la justesse de l'instant" et se découvrent le  "ciel du dedans" ou "le visage ignoré / avec lequel nous vivons".