Pour continuer à cheminer avec Martins Correia, voici un texte qu'a écrit à son sujet Maria do Sameiro Barrosa. Il a pour titre O universo do olhar : périplo, poema, e bálsamo c'est à dire L'univers du regard : périple, poème et baume. Je l'ai traduit en français et l'auteure qui possède parfaitement notre langue en a assuré la révision. En voici les trois premiers paragraphes :
L’œuvre du sculpteur Martins Correia interpelle, inquiète, fascine, paralyse. Je l'ai rencontré au début des années 90 et j'ai suivi son périple depuis ses expositions, à partir de son atelier, ou à travers les images qui me revenaient de ses sculptures signalant une présence portugaise à Goa, au Japon, au Brésil, à Terre-Neuve. C'étaient des sculptures géantes où se réfugiait son inquiétude et se posait sa légèreté.
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Statue
en bronze de Camões
à Goa
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Dans son œuvre immense défilaient des personnalités de notre histoire, littérature, médecine et diplomatie. Plus près et plus loin, les gens simples moissonnaient, vivaient, chantaient, les nymphes descendaient à nouveau sur la terre et les dieux revenaient dans les nouvelles couleurs de ses formes, moulant des mythologies secrètes, des végétaux, des champs, des villes.
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Pomona, sculpture en bronze polychrome, station de métro de Picoas (Lisbonne) |
Lentement, se dévoilaient aussi ses toiles, ses panneaux, où il a pratiqué avec maestria la grammaire des rêves et a introduit la magie primitive, la pulsion tellurique, dans la contrainte de la couleur, de l'harmonie de la forme, en donnant voix et volume à nos valeurs, aux nôtres.
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Femmes du peuple |