samedi 15 août 2015

Les Cahiers de Garlaban - XX

Le 7 août 1994 les Cahiers de Garlaban publiaient Solaire solitude de Michel Manoll. Ce recueil faisait suite pour nous à celui de Une fenêtre sur le monde que nous avions publié en 1990 et qui a déjà été présenté dans ce blog. L'illustration de couverture ainsi qu'un dessin en page intérieure étaient confiés à Aurélia Manoll.


On pouvait en lire en quatrième de couverture :

 "Si l'existence n'est qu'une suite de prévisions qui se vérifient, la somme d'une détermination, une série de faits et d'événements infimes qui s'engrènent tous l'un dans l'autre, il n'est point nécessaire d'exister."

Dix ans après sa disparition, ces paroles de Michel Manoll (1911-1984) éclairent avec plus de force sa propre destinée.

"Les êtres de quiétude, déjà cloisonnés par certaines habitudes et conditionnés par leur milieu, n'éprouvent point le goût de se dépayser ou de changer d'axe", écrivait-il encore. Cela pour mieux préciser : "Le poète n'a donc pas d'autre assignation que d'éprouver lui-même ce qu'il ne peut éprouver en autrui."

"A l'origine était la vie, le germe, le souffle et tout ce qui, en cet univers, se meut sans cesse et s'accouple, se désagrège et se reforme, se livre et se cache, disparaît et émerge, sous la forme de l'astre, du minéral, de la vague ou de la semence qui nous contient", ajoutait encore Michel MANOLL.

C'est ce mouvement premier, cet élan sans tache, que nous voulons aujourd'hui prolonger en publiant ces poèmes inédits d'un grand poète toujours vivant parmi nous.

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