samedi 10 octobre 2015

Guy Bellay / Daniel Biga

Il y a quelques jours nous apprenions la mort de Guy Bellay qui était un poète discret et dont les apparitions étaient très rares sur la scène littéraire. Une longue amitié le liait à Daniel Biga et c'est par lui que j'ai été amené à lire ses poèmes. La revue Chorus animé par Franck Venaille entre 1962 et 1965 leur avait permis de se connaître. Dans Sur la page chaque jour Daniel Biga écrit à propos des poètes de Chorus : "Il y avait une sorte d'analogie entre ce que je pouvais écrire, ce qu'écrivaient Pierre Tilman, Franck Venaille, Guy Bellay, Pierre Della Faille en poésie, les romans de Claude Delmas alors et le travail d'abord pictural de Jacques Monory, de Peter Klasen ou de Jean-Pierre Le Boul'ch. Nos collages littéraires avaient leurs correspondances dans leurs collages d'images".


En 2013, Daniel Biga a fait paraître aux éditions Gros Textes sous le titre La Séparation un ensemble en prose écrit entre 1970 et 2000. La quatrième de couverture reprend les lignes suivantes de Guy Bellay : "Octobre 1966. Les poèmes de Daniel Biga entrent dans la poésie comme des frères mendiants insolents dans un Négresco ; désordonnés, écorchés, violents, désespérés, enfantins, jouisseurs, impudiques, tendres - avec déjà, ce plaisir de l'étreinte énumérative que je leur emprunte.
Juillet 1967. J'attends leur auteur dans une ferme abandonnée des Alpes. Je vois grimper, à travers la prairie en pente, un homme ni plus large ni plus hardi ni autrement vêtu qu'un autre. Un coin de table suffit à son sac. Trois mètres carrés pour sa canadienne. Et la crainte de gêner.
Juin 1999. Je contresigne : frère Daniel inchangé."

Compléments :
- Guy Bellay sur le site Mobilis.
- La Séparation sur le site de l'éditeur.

1 commentaire:

  1. En 1985, j’ai consacré le n°5 de ma revue « Vocatif » à un « spécial Guy Bellay », avec nombre de textes inédits, des articles de Georges Mounin, Daniel Biga, Pierre Perrin ; des dessins de Michel Houssin et un entretien, mené par moi-même.
    Avec Daniel Biga, j’étais allée rendre visite à Guy Bellay, dans sa maison de Bretagne. Je garde de lui le souvenir d’un homme gentil et très discret. En plus d’un talentueux poète.
    C’est avec tristesse que j’ai appris son décès et présente mes sincères condoléances à sa famille et ses amis.
    Monique Marta

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