J'ai déjà eu dans ce blog l'occasion de rendre compte des livres d'entretiens que j'ai réalisés avec de grands poètes contemporains. Le premier fut Fortune du poète écrit avec Jean Bouhier le fondateur de l’École de Rochefort. Le deuxième Sur la page chaque jour écrit avec Daniel Biga donnait la parole à un des principaux représentants de la nouvelle poésie qui avait émergé dans les années soixante. Avec le troisième Entre Gascogne et Provence c'était la richesse de la poésie de langue d'Oc d'aujourd'hui qui était explorée au travers des témoignages de Serge Bec et Bernard Manciet. Un quatrième ouvrage complète ce cycle, il s'agit de La diagonale des poètes écrit avec Marc Delouze et Danièle Fournier qui portait sur les moyens que l'on pouvait inventer pour rendre la poésie présente dans la société contemporaine.
À ce premier cycle est venu s'en ajouter un second de conversations. Il est différent du premier car un entretien se veut au service de ce que l'interlocuteur a à nous transmettre. Il s'agit de lui permettre de faire partager au lecteur toute la richesse dont il est porteur. Une conversation ne contient pas la même exhaustivité. Dans le cas présent, le lecteur est témoin d'une interaction dont on ne connaît pas le résultat final. Celui-ci va dépendre d'une certaine alchimie de la parole et de la manière dont chaque réponse va résonner dans l'imaginaire de l'autre .
C'est ce qui s'est produit au cours de l'échange que j'ai eu avec l'historienne et critique d'art new-yorkaise Beth Gersh-Nešić, échange que l'on peut inscrire à la suite des conversations que j'ai eues avec Wernfried Koeffler dans Le poète et le diplomate ou encore avec Philippe Tancelin dans Paroles de poètes, poètes sur parole.
Voici comment nous avons résumé cette conversation en quatrième de couverture :
Beth Gersh-Nešić est une historienne et critique d'art new-yorkaise,
Jean-Luc Pouliquen est un poète et critique littéraire vivant dans le
sud de la France. Ils partagent une même ferveur pour André Salmon qui
fut l'ami intime de Guillaume Apollinaire et de Pablo Picasso. Depuis
les deux rives de l'océan Atlantique, ils vont se souvenir de ce début
du XXe siècle où il participa en poète et critique d'art à l'aventure du
Cubisme. Portés par la conversation, tous les deux vont être amenés à
cheminer jusqu'aux créations les plus contemporaines. Dans l'intervalle,
ils se seront interrogés sur la place actuelle de la poésie et de l'art
en Europe comme aux États-Unis, sur les nouveaux moyens de les
diffuser, de les faire passer d'une culture à l'autre. C'est sur le
constat d'un art mondialisé, envisagé comme appel à « faire le bien » -
comme ce fut le cas dans le passé - qu'ils termineront leur échange.
André Salmon ayant été un des premiers soutiens de Jean Bouhier lors de la création de L’École de Rochefort, notre échange s'inscrit donc dans une continuité. Il montre même que des deux côtés de l'Atlantique un même esprit peu souffler. Pour y correspondre nous avons décidé de faire paraître également le livre en anglais.
Trait d'union entre les deux éditions, la couverture avec une même illustration du peintre Paul Vilalta.
Compléments :
- Pour se procurer le livre en français et en anglais.
- Le blog de Beth Gersh-Nešić.
- Le site de Paul Vilalta.
Compléments :
- Pour se procurer le livre en français et en anglais.
- Le blog de Beth Gersh-Nešić.
- Le site de Paul Vilalta.
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