Nous allons consacrer ce mois de septembre à Bernard Perroy en faisant un bout de chemin avec lui.
Bernard Perroy est né à Nantes en 1960. Il est allé à Rennes pour étudier la philosophie, mais s'est retourné finalement vers la kinésithérapie qu’il a pratiquée tout en menant une existence de rencontres en poésie et en musique… Après une période de vie « mouvementée », il poursuit depuis 1988 sa double vocation de poète et de frère consacré. Il vit actuellement en Sologne.
Bernard Perroy est né à Nantes en 1960. Il est allé à Rennes pour étudier la philosophie, mais s'est retourné finalement vers la kinésithérapie qu’il a pratiquée tout en menant une existence de rencontres en poésie et en musique… Après une période de vie « mouvementée », il poursuit depuis 1988 sa double vocation de poète et de frère consacré. Il vit actuellement en Sologne.
En 1994 il rencontre Gilles Baudry qui le mène à Hélène Cadou, Serge Wellens, Jean-Pierre Lemaire, Gérard
Psfister, Pierre Dhainaut, Gérard Bocholier, Anne Perrier, Jean-Claude Coiffard
et tant d’autres… Présent en revues et en anthologies, il a
publié une dizaine de recueils. Ses textes sont à la croisée du visible et de
l’invisible, où paysages intérieurs et extérieurs se répondent. Les mots se font
également l’écho de ses voyages notamment comme journaliste au mensuel Feu et
Lumière (Égypte, Liban, Roumanie, Arménie, Israël…) et témoignent souvent de
son amitié avec nombre d’artistes (poètes, peintres, sculpteurs, musiciens,
photographes…) d’horizons culturels très divers avec lesquels il aime
collaborer (ouvrages, expos…).
Sa rencontre, également en 1994,
avec le plasticien algérien Rachid Koraïchi, d’origine soufie, l’amène à une
amitié et une collaboration interreligieuse où les encres et les mots se
répondent. Un autre exemple de collaboration : Miroir pour
l’arbre, où le poète « commente » à sa façon les peintures de
Nathalie Billecocq…
Les textes que nous allons présenter tout au long du mois, inédits
ou tirés de ses recueils et collaborations, transmettent un peu de cette
« traversée » que nous avons tous à vivre, de ce « chemin des
surprises » dont les mots sont la trace, « échoués sur l’établi du
temps »…
En voici un premier :
L’armoire s’ouvre,
et la fenêtre à deux battants.
Il entre dans la pièce
un léger coulis d’air
aux notes blanches,
et la lavande dans l’armoire
distribue ses parfums
qui se laissent rejoindre
par le parfum des fleurs
et des plantes sauvages,
dehors,
tandis qu’à l’intérieur,
les yeux de la solitude
se laissent laver
par tant d’accords.
(extrait de La nuit comme le jour,
préface G. Pfister, éd. Le Nouvel Athanor, 2012)
Nous le complétons par quelques commentaires sur la poésie de Bernard Perroy :
En voici un premier :
L’armoire s’ouvre,
et la fenêtre à deux battants.
Il entre dans la pièce
un léger coulis d’air
aux notes blanches,
et la lavande dans l’armoire
distribue ses parfums
qui se laissent rejoindre
par le parfum des fleurs
et des plantes sauvages,
dehors,
tandis qu’à l’intérieur,
les yeux de la solitude
se laissent laver
par tant d’accords.
(extrait de La nuit comme le jour,
préface G. Pfister, éd. Le Nouvel Athanor, 2012)
Nous le complétons par quelques commentaires sur la poésie de Bernard Perroy :
« Oui, vous y semez, tous
les poètes, à vrai dire quand ils sont justes, disent l’espoir, ce sont bien
des racines et des sources, ils nous font entendre cette voix frêle, la seule intense, la seule
sûre, la vôtre parce qu’elle est aussi celles de tous. » Pierre Dhainaut
« Je veux vous dire le
plaisir que j’ai eu : une joie complice à la lecture de vos poèmes chargés
de lumière. » Yves Perrine
« Votre parole poétique a la
fraicheur et la tremblante autorité
de l’expérience (…) J’y ai retrouvé cette disponibilité au monde offert, cette
douce ignorance, cette marche flexible qui va de l’avant. » Jean-Pierre Lemaire
« La sobriété fervente de
ses mots touche au cœur (…), dénoue avec bonheur et patience ce quelque chose
qui habite et incendie nos cœurs, et l’apaise ensuite d’une douceur
obstinée. » Jean-Luc Maxence
« La méditation du poète
n’est qu’abandon, désapropriation. (…) Bernard Perroy s’obstine à chanter
« la part manquante / qui fait l’essentiel de notre beauté » (…)
Alors que tout est fait pour oublier ce manque, les poètes n’ont de cesse de
nous le rappeler, de « défaire / en nos cœurs l’idole vivace, / les
fausses joies, certains bouquets / trop vite rassemblés. » Gérard Pfister
Complément :
- Bernard Perroy sur Wikipédia
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