Des hauteurs de la Provence s'envolent pensées et créations d'aujourd'hui

samedi 13 octobre 2012

Max Rouquette parmi nous - II

Dans une chronique précédente datée du 19 mai dernier, nous avions déjà rendu hommage à Max Rouquette à travers la présentation du cinquième cahier que l’Association Amistats Max Rouquette lui avait consacré. Voici aujourd'hui les éléments qui nous permettront de prendre connaissance de la parution suivante. On remarquera que celle-ci est aussi nourrie que la précédente, signe de la richesse de la vie et de l’œuvre de Max Rouquette, dont nous sommes encore loin d'avoir saisi toute l'amplitude. Je remercie Jean-Guilhem Rouquette de m'avoir autorisé à reproduire l'éditorial de ce magnifique numéro.

SOUS LE SIGNE DE LA CHIMÈRE…

Sur la couverture, la Chimère mi-Drac mi-oiseau, la Chimère des anciens songes et des jeunes désirs. Le dessin précis et nerveux de Max Rouquette a hérissé sa silhouette et ciselé son métal…

Une bonne nouvelle : Actes-Sud se charge de la 4ième édition à l’automne de Vert Paradis en français, épuisé depuis 4 ans. On peut donc espérer faire découvrir plus largement aux lecteurs francophones la principale œuvre en prose de Max Rouquette.
Frédéric-Jacques Temple est fêté à Montpellier par un grand hommage qui honore ce poète voyageur souvent présenté comme écrivain occitan de langue française. Sa vie comme son œuvre démontrent la justesse de cette formule.
Fritz Peter Kirsch nous donne en français la postface de sa traduction en allemand de Tout le sable de la mer. Il nous conduit sur le chemin des métamorphoses…
Roland Pécout voyage dans la poésie persane autour d’Omar Khayyam, le poète et mathématicien iranien confronté, au temps des premiers troubadours, à l’intolérance des mollahs, ce qui nous ramène aux menaces du temps présent : Omar Khayyam notre contemporain…
Le fil d’Ariane de ce Cahier est un peu la culture populaire. Sèm fòrça, pièce de Claude Alranq, démontre de façon évidente la puissance d’un théâtre nourri du plus vivant de la tradition populaire et qui se confronte en profondeur aux problématiques les plus actuelles.
Le dossier central rassemble les écrits (articles ou préfaces) de Max Rouquette sur les contes (entr’autres la préface aux Contes de Gascogne de Jean-François Bladé, qui sont le trésor de la tradition orale occitane), et un article de Philippe Gardy, spécialiste à la fois de la poésie de René Nelli et de celle de MR, sur leur rencontre autour de la revue « Folklore » créée par Nelli. Le mot Folklore est devenu péjoratif. Mais Nelli comme MR l’utilisent au sens premier de “culture du peuple”, “science du peuple”.
Jean-Frédéric Brun a bien connu Nelli tout autant que MR, et témoigne de l’admiration qui liait les deux hommes, à travers ses souvenirs personnels et les lettres de Nelli à MR.
La correspondance croisée entre MR et son meilleur ami Henri Frère, entre 1929 et 1937, est un document précieux pour connaître MR jeune homme, qui se cherche et qui doute. On y suit la génèse de Secret de l’herbe, le premier texte de Vert Paradis qu’il écrivit.
Des écrivains plus jeunes se sont nourris de l’œuvre de MR, même si celui-ci ne jouait pas au Maître. Parmi les plus jeunes, Jean-Frédéric Brun voue une admiration sans limite à cette œuvre. Jean-Claude Forêt présente le témoignage de J. F. Brun lui-même sur son amitié avec Max Rouquette et leurs échanges par revue OC interposée.
Serge Carles, traducteur en occitan de André Brink et de Selma Lagërlof, porte un témoignage précieux sur sa rencontre avec MR venu à Toulouse lors d’une représentation de sa Médée au TNT.
L’ethnobotaniste Josiane Ubaud commence une exploration du monde des arbustes de la garrigue, très présents dans les proses de MR. Pour ce Cahier, les bruyères et les cistes.
Lionel Navarro continue fidèlement sa chronique de voyage au Québec, cette fois sur une structure théâtrale atypique de Montréal.
Enfin le Sentier des Poètes, créé par la Coopérative des vins de St Saturnin-de-Lucian où MR avait une maison de famille, serpente dans le village et dans la garrigue avec des poèmes de plusieurs poètes gravés dans la pierre ou le métal. C’est aussi le nom d’un Prix de poésie décerné chaque année depuis 2010. Cette année le thème en était : Au cœur des légendes. Ce qui nous ramène encore à la Chimère.

Compléments :

- La commande de ce Cahier n° 6 peut se faire directement sur le site de l'association : http://www.max-rouquette.org/cahiers ou en écrivant à :  Association Amistats Max Rouquette, 9 rue des Sœurs Noires, 34000 Montpellier. Le prix du Cahier est de 20 €.

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