Des hauteurs de la Provence s'envolent pensées et créations d'aujourd'hui

samedi 20 août 2016

Les Cahiers de Garlaban - XXIV

Après Resson de ribo paraissait le 30 janvier 1997, L'imprimerie de Rochefort-sur-Loire de Pierre Garnier. J'ai déjà eu l'occasion de présenter ce recueil en janvier 2010. Mais depuis, notre ami est mort le premier février 2014 et une grande tristesse nous a envahis. Jacques Basse avait réalisé son portrait l'année de ses quatre-vingts ans.


Voici la couverture de L'imprimerie de Rochefort-sur-Loire :


Cette chronique contenait aussi quelques éléments de poésie spatiale, ce mouvement qu'avait fondé Pierre Garnier avec son épouse Ilse et qui aura un prolongement international :


 Et voici ce que nous écrivions en quatrième de couverture :

Dans ce recueil inédit, Pierre Garnier a voulu rendre hommage à tous les poètes dont il se sent proche. Jean Bouhier et ses amis de Rochefort s'inscrivent au cœur d'une liste qui accompagne, tout au long des pages, la description que nous donne l'auteur de l'imprimerie de Rochefort-sur-Loire.

Il ne faut pas s'y tromper, celle-ci ne se situe pas en Anjou. Certes, elle est reliée à l'Anjou, comme elle est aussi reliée à la Picardie et à la Provence, trois territoires que privilégie Pierre Garnier pour goûter à la substance même de la poésie, mais son adresse est ailleurs.

L'imprimerie de Rochefort-sur-Loire se confond avec l'imprimerie des étoiles. Car l'immensité de l'espace permet de ne retenir de ce monde que son inexplicable beauté. Le ciel est porte ouverte sur l'émerveillement. Les oiseaux venus des ondes se posent sur les vers. L'esprit d'enfance et l'âme populaire y soufflent sur les mots.

"C'était la guerre", nous dit Pierre Garnier en se rappelant cette année 1941 où fut créée l’École de Rochefort. "C'est toujours la guerre", ajoute-t-il. Aussi lorsqu'il crie "Vive la poésie" pour conclure, nous savons par quels moyens il a choisi de conjurer le mal.

Compléments :

samedi 6 août 2016

Les Cahiers de Garlaban - XXIII

Comme tous les mois d'août nous poursuivons notre présentation des Cahiers de Garlaban. En septembre 1996, à l'occasion du dixième anniversaire de son Prix Frédéric Mistral, paraissait Resson de ribo de André Resplandin. C'est la troisième fois qu'il participait à l'aventure des Cahiers de Garlaban qui avaient déjà publié de lui Rescontre en 1989 et lui avaient demandé en 1991 d'introduire et de présenter le recueil de Fernand Moutet Li Car-marino de moun Reiaume. Une des originalités de Resson de ribo, édité en français et en provençal, reposait sur sa composition. En effet, André Resplandin avait écrit de sa main tous les poèmes et réalisé également l'illustration de couverture. Il amplifiait ainsi ce que nous avions souhaité pour les recueils de Michel Manoll et de Edmond Humeau notamment, de donner à lire sur la dernière page du recueil, l'écriture du poète.


Voici comment était présenté le recueil en quatrième de couverture, de la main même de l'auteur :


Sur son domaine préféré qu'est l'arrière-pays, une fois encore André Resplandin a prêté l'oreille. Et les talus lui ont dit : le vent qui fascine les oiseaux et disperse la nuit, la profusion des fragrances, la colline qui s'offre généreuse et secrète...
C'est dans un provençal intime et serein qu'il a choisi de nous faire partager ces bonheurs quotidiens.