Cette photo m'a été transmise par Arlette qui appartient à cette communauté d'amis grâce auxquels la poésie peut avoir une assise sociale et les poètes trouver un écho à leur activité de création. Aimer la poésie est une véritable exigence, une attitude de vie qui accompagne toutes les heures de la journée. Et si celle-ci passe par la lecture des poètes, elle se prolonge aussi par une attention au monde pour en saisir la vibration qui pourra nous émouvoir, nous émerveiller et provoquer en nous un mouvement qui permettra de dépasser le quotidien.
Chaque jour, Arlette observe le ciel de son balcon et le photographie lorsqu'il l'inspire. Elle se confronte ainsi à la conjugaison toujours inédite du temps qui passe avec le temps qu'il fait et en extrait sa propre lecture, sa propre interprétation. Dans les couleurs d'un ciel, la forme de ses nuages, leur évolution soudaine, il y a toujours un message à capter. Voici que le chaos fait place à l'harmonie, que la lumière triomphe des ténèbres.
Empédocle, ce philosophe poète de la Grèce ancienne, fut parmi les premiers à nous révéler nos racines cosmiques. Il en avait répertorié quatre : l'eau, le feu, la terre et l'air. Plus près de nous, Gaston Bachelard, dans sa poétique des éléments nous a montré comment ceux-ci continuaient de traverser l'imaginaire des poètes.
Ils le feront encore, à condition me semble-t-il, que nous continuions d'entretenir avec eux un commerce agréable. Sans quoi les mots perdront de leur pouvoir et resteront des signes froids sans pouvoir irradiant.
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