Des hauteurs de la Provence s'envolent pensées et créations d'aujourd'hui

samedi 1 octobre 2011

Poésie au collège - II


Pourquoi ?

Pourquoi la pluie est-elle froide ?
Comment flottent les nuages ?
Pourquoi les humains n’ont-ils pas de queue ?


Je suis…

Je suis un papillon qui se presse pour se nourrir.
Mon cœur est tout petit, mais je sais qu’il ne s’envolera pas.
Mes couleurs se déplacent à chaque fois que je bouge.
C’est pour cela que je suis si brillant…


Je suis une oreille qui entend toute la journée.
Je dis des choses bien, mais parfois pas du tout.
Je communique avec ton cerveau.
Ton cœur. Et tes mains.
Ils sont tous très malins.
Comme toi.
Ils ont tous du cœur
Comme toi.
Tu es là avec moi et, je t’entends…

J’ai touché ton cœur. Il était doux et moelleux.
C’est une aventure pour moi de le toucher car je n’ai jamais touché un cœur.
Pas le tien…

Louise Plasterie


Pourquoi…

Pourquoi mange t-on trois fois par jour ?
Pourquoi le Soleil et la Lune ne peuvent-ils pas être là en même temps ?
Pourquoi décide t-on des choses qu’on peut faire ou ne pas faire ?
Pourquoi les dinosaures sont-ils morts ?


Je suis…

Je suis la pluie, je continue à tomber du ciel sur la Terre à la vitesse des larmes.
Je vois le paysage du monde en cinq secondes.
Je ne peux pas penser, sentir par la vue.
J’espère pouvoir le voir encore et je tombe sans cesse.
Je rêve. J’imagine.
Mon espoir n’arrête pas de courir.

Je suis un crayon.
Je suis de la même taille que les autres.
Je vis à l’inverse des autres personnes. Je ne grandis plus. Je deviens plus petit qu’avant.
Je mets des pistes en utilisant mon corps qui disparaît.
Je m’abîme petit à petit sans ressentir de tristesse.
Je ne pense jamais que je suis pauvre. Ce n’est pas nécessaire.
Je suis fier de moi-même.


Je suis la chanson sans parole.
J’apporte le bonheur mais parfois la tristesse à ceux qui m’entendent.
Ce n’est pas moi qui choisis. Ce sont ceux qui m’écoutent.
Si quelqu’un vit une journée triste, je lui donne de la tristesse, si quelqu’un a passé une journée heureuse, je lui offre le bonheur.
Moi, je suis très irréelle. Je donne de l’émotion selon l’humeur de chacun.
En fait je peux m’appeler le serviteur de l’âme.
Je suis content de partager l’émotion.


Je suis un nuage. Je ressemble à une barbe à papa.
Tu peux tendre tes mains vers moi sans jamais m’attraper.
Tu peux t’endormir avec moi sans jamais me toucher.
Ce n’est pas moi qui bouge dans le ciel. C’est le vent qui me porte.
Parfois il est en colère contre moi alors il me pousse jusqu’à la fin du ciel sans que je puisse réagir…
C’est pour ça que je pleure parfois.
Quand tu me vois de la Terre, je me transforme comme tu m’imagines.
Je peux porter ton rêve.
Je me trouve entre la Terre et le Soleil ou la Lune. J’écoute tout le temps ce qu’ils me racontent.
Selon leurs paroles, je pleure, je ris, je me fâche, je disparais…

Mes pieds sont mon transport. Ils m’amènent où je veux aller et parfois là où je ne veux pas aller.

Mes yeux sont mon meilleur appareil de photo.
Personne ne peut sentir mon regard, parce qu’il n’y a que moi qui l’aie dans ce monde.
Je prends les photos de ma vie grâce à lui.
Je ne peux pas prendre de vidéo, je peux prendre des photos à la suite mais je ne peux enregistrer, je ne retiens que des instants.
Réfléchis : peux-tu allumer une vidéo passée ?
Moi non, mes souvenirs sont faits d’instants.
Je pense que toi aussi tu ne te souviens que des scènes de ta vidéo.
Alors je prends des photos de ma vie juste pour moi.
Avant de mourir, je vais sortir des photos de mon appareil.


Le trajet de l’école à la maison.

Je vois des personnes qui rentrent comme moi et des pigeons mystérieux.
Je ne sais pas du tout ce qu’ils pensent.
Très mystérieux.

J’entends des conversations personnelles, à la fermeture de la porte du métro,
paroles de mendiants.

Je sens la compassion, la fatigue et l’odeur du pain lors du passage des correspondances du métro.
Quand je sens l’odeur du pain en passant là-bas, j’ai très faim.

Je touche la poignée du métro. Dans le métro, ça me fait transpirer.

Je ne goûte rien.

Jung Su Kim


Je suis :

Je suis ton sourire
Je suis celle qui réchauffe ton cœur
Je suis celle que tu aimes

Je suis celle qui hante la nuit de l’autre côté de ta fenêtre
Je suis le bruit que tu hais et parfois celui que tout le monde admire
Je suis le hibou de tes cauchemars

Je sens :

Je sens ses poils sur mon visage,
Mon nez commence à me chatouiller,
Mes yeux restent fermés pour sentir ce moment le plus longtemps possible.
Mon cœur se réchauffe à son odeur et sa présence près de moi
Que j’adore mon vieux chien lupin

Karen Parisot


Pourquoi :

Pourquoi ne peut-on pas faire tout ce qu’on veut ?
Pourquoi n’est-on pas tout le temps heureux ?
Pourquoi la violence existe t-elle ?
Pourquoi perd-on tout ce qu’on aime ?

Je suis :

Je suis le soleil qui donne l’espoir au gens
Je suis la paix qui arrête les guerres
Je suis ma mère qui m’aide constamment
Je suis l’eau sans laquelle on ne peut pas vivre


La fleur

Je vois la rose
J’entends les papillons
Je sens l’odeur douce
J’ai touché ses pétales
J’ai goûté à la beauté


Mes yeux sont partis ailleurs
Mes yeux voient ma famille
Mes yeux rêvent

Nesrine Soltani



Mes yeux
Grâce mes yeux, je vois ma mère.
Grâce à mes yeux, je vois ma vie.

Mes mains
Grâce à mes mains, je touche mon frère.
Grâce à mes mains, je touche et je mange.

Mes pieds
Grâce à mes pieds, je vais vers mon futur.

Alli Abbes

1 commentaire:

  1. "Le trajet de l'école à la maison" m'a beaucoup touché... Je ne prenais pas le métro - il n'y avait pas de métro et j'étais à vélo, mais moi aussi je sentais ainsi les odeurs de pain en faisant s'envoler les pigeons ! Je ne goûtais rien et je goûtais tout. J'avalais la ville entière.
    Bravo à Jung Su Kim

    Frédéric

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