Jean-Albert Guénégan a déjà été présenté dans ce blog. Aujourd'hui, il nous envoie de Bretagne ce billet d'été dans lequel il joue avec quelques uns des vers les plus connus de la poésie française pour nous faire partager des préoccupations de fond sur la vie comme elle va et pourrait basculer.
Jean-Albert Guénégan
C’est ainsi que nous vivons
Viennent les beaux jours et le besoin de vacances. Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, je partirai, accompagné puisque si un seul être vous manque, tout est dépeuplé. Quelle direction prendre, loin, très loin, sous les cocotiers pour un dépaysement total mais le monde que nous bâtissons et laissons aux générations futures, est-il d’une grande sûreté ? Y a-t-il encore, à bien l’observer, sous les latitudes, une terrasse, une mer, un ciel qui soit à l’abri de la folie humaine ? Y a-t-il une plage où l’on puisse dire ô temps, suspends ton vol et vous, heures propices ?
Impatients, nous attendons cette parenthèse estivale, pour se dire que la vie n’est pas que comme ça, qu’elle peut aussi se révéler tout autre. Nous la mettons à profit pour ne plus courir, tenter de se réapproprier le romantisme du crépuscule, retenir le bleu du jour, mettre au piquet ses réseaux quand ils sont antisociaux, prendre une heure pour écrire une lettre manuscrite à l’être aimé. Vivre le temps avec la plus douce des lenteurs, peindre la vie de ses plus beaux pastels quand vient la nuit sonne l’heure, les jours s’en vont je demeure. Mais, l’espace d’un été, sommes-nous encore capables, nous les hommes, d’échapper au low cost de la vie, nous amuser, de prendre des albatros, vastes oiseaux des mers et suivre, plus volontaires qu’indolents, le cours des choses tandis que nos ailes de géant nous empêchent de marcher.
Dans ce monde qui joue avec des feux et prend des chemins bien incertains, en proie aux excès les plus inhumains, où beaucoup estiment que tout leur est dû, s’en aller au vent mauvais qui emporte de ça, de là, pareil à la feuille morte, est-ce possible ? Dans un an, le pays, le notre, prendra une autre direction mais Monsieur Le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps, est venu le temps pour vous, de nous prémunir de l’extrémisme qui nous guette.
Viennent les beaux jours et le besoin de vacances. Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, je partirai, accompagné puisque si un seul être vous manque, tout est dépeuplé. Quelle direction prendre, loin, très loin, sous les cocotiers pour un dépaysement total mais le monde que nous bâtissons et laissons aux générations futures, est-il d’une grande sûreté ? Y a-t-il encore, à bien l’observer, sous les latitudes, une terrasse, une mer, un ciel qui soit à l’abri de la folie humaine ? Y a-t-il une plage où l’on puisse dire ô temps, suspends ton vol et vous, heures propices ?
Impatients, nous attendons cette parenthèse estivale, pour se dire que la vie n’est pas que comme ça, qu’elle peut aussi se révéler tout autre. Nous la mettons à profit pour ne plus courir, tenter de se réapproprier le romantisme du crépuscule, retenir le bleu du jour, mettre au piquet ses réseaux quand ils sont antisociaux, prendre une heure pour écrire une lettre manuscrite à l’être aimé. Vivre le temps avec la plus douce des lenteurs, peindre la vie de ses plus beaux pastels quand vient la nuit sonne l’heure, les jours s’en vont je demeure. Mais, l’espace d’un été, sommes-nous encore capables, nous les hommes, d’échapper au low cost de la vie, nous amuser, de prendre des albatros, vastes oiseaux des mers et suivre, plus volontaires qu’indolents, le cours des choses tandis que nos ailes de géant nous empêchent de marcher.
Dans ce monde qui joue avec des feux et prend des chemins bien incertains, en proie aux excès les plus inhumains, où beaucoup estiment que tout leur est dû, s’en aller au vent mauvais qui emporte de ça, de là, pareil à la feuille morte, est-ce possible ? Dans un an, le pays, le notre, prendra une autre direction mais Monsieur Le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps, est venu le temps pour vous, de nous prémunir de l’extrémisme qui nous guette.
Jean-Albert Guénégan
Aimons nous les uns les autres,continuons à admirer le bleu du jour et le vol des goélands....l'amour sera plus fort,gardons l'espoir l'ami!
RépondreSupprimerLovely blog you have here
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