Voici une nouvelle rubrique de ce blog qui présentera au fil du temps les différentes publications des Cahiers de Garlaban, les auteurs qui y ont été édités, ainsi que différents événements qui ont rythmé cette aventure amicale, poétique et littéraire. Pour commencer, évoquons deux parutions, à gauche et Bisous d'amour écrites par Romaric, un jeune auteur d'une vingtaine d'années que nous avions voulu encourager, à la fois par l'originalité de son écriture et par le rapport particulier qu'il entretenait avec la lecture. Autant par les sujets qu'il abordait : le Sida et la guerre en ex-Yougoslavie que par la forme choisie pour ses récits : le roman scandé, il témoignait de l'incertitude de sa génération face à la vie et à la culture censée nous en donner le mode d'emploi. Le roman scandé était pour lui une réponse à la désaffection des jeunes pour la lecture. Pour soutenir le récit, il fallait le découper en courts chapitres et pour retenir l'attention, il fallait que chacun de ces chapitres contienne une histoire indépendante qui s'inscrive néanmoins dans la trame générale.
à gauche n'est pas un livre politique contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser. C'est l'histoire d'un jeune homme dont l'existence va être subitement bouleversée dès le jour où il apprendra qu'il est atteint d'une terrible maladie. La préface reproduite ici nous dit quelle relation l'auteur entretient avec son personnage mais aussi pourquoi et comment, il a été amené à le mettre en route : "Pourquoi en écrire une, alors que je n’en ai jamais lue. Les livres sont bien assez longs, et je ne tiens pas à m’ennuyer avec quelques pages supplémentaires. Il paraît que cela sert à présenter l’œuvre au lecteur. Souvent écrite par un auteur différent, elle donne les informations nécessaires à la compréhension du livre ; (où, quand, qui, comment, etc…).
Mais personnellement je pense que la meilleure façon de présenter mon livre, c’est d’abord de présenter son auteur. Pour cela je vais vous faire un aveu : il n’y a pas seulement les préfaces que je ne lis pas mais aussi l’œuvre qui les accompagne. Je déteste lire ; je trouve ça peu captivant, ennuyeux, fatiguant, je considère vraiment cela comme une perte de temps. Vous me direz alors ; pourquoi écrire un livre ? mais la réponse me semble évidente.
J’ai appris il y a peu de temps, que mon piètre goût pour la lecture était dû à une forte dyslexie. En effet, j’éprouve la plus grande difficulté à comprendre ce que je lis. Je confonds les sons, par exemple je peux prononcer un B à la place d’un P, j’inverse aussi certaines syllabes, et j’invente de nouveaux mots. Mais j’ai appris aussi, que la dyslexie se manifestait souvent par une imagination débordante, une capacité à rêver extraordinaire, une sorte de bulle que nous créons, dans laquelle nous sommes entièrement plongés. Et c’est dans ce monde que je vous invite :
Le monde de celui qui écrit, mais qui ne lit pas. "
Cette confession loin de dérouter le public apporta à son auteur de nombreuses manifestations de sympathie car beaucoup se retrouvaient dans cette relation difficile avec la lecture. Aussi, durant les différents salons et fêtes du livres auxquels Romaric participa, entre 2003 et 2004, les échanges furent nourris et appréciés par la réponse personnelle qu'il avait apportée, n'ayant pas eu peur de surmonter tous les obstacles qui s'étaient dressés devant lui durant sa scolarité.
à gauche n'est pas un livre politique contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser. C'est l'histoire d'un jeune homme dont l'existence va être subitement bouleversée dès le jour où il apprendra qu'il est atteint d'une terrible maladie. La préface reproduite ici nous dit quelle relation l'auteur entretient avec son personnage mais aussi pourquoi et comment, il a été amené à le mettre en route : "Pourquoi en écrire une, alors que je n’en ai jamais lue. Les livres sont bien assez longs, et je ne tiens pas à m’ennuyer avec quelques pages supplémentaires. Il paraît que cela sert à présenter l’œuvre au lecteur. Souvent écrite par un auteur différent, elle donne les informations nécessaires à la compréhension du livre ; (où, quand, qui, comment, etc…).
Mais personnellement je pense que la meilleure façon de présenter mon livre, c’est d’abord de présenter son auteur. Pour cela je vais vous faire un aveu : il n’y a pas seulement les préfaces que je ne lis pas mais aussi l’œuvre qui les accompagne. Je déteste lire ; je trouve ça peu captivant, ennuyeux, fatiguant, je considère vraiment cela comme une perte de temps. Vous me direz alors ; pourquoi écrire un livre ? mais la réponse me semble évidente.
J’ai appris il y a peu de temps, que mon piètre goût pour la lecture était dû à une forte dyslexie. En effet, j’éprouve la plus grande difficulté à comprendre ce que je lis. Je confonds les sons, par exemple je peux prononcer un B à la place d’un P, j’inverse aussi certaines syllabes, et j’invente de nouveaux mots. Mais j’ai appris aussi, que la dyslexie se manifestait souvent par une imagination débordante, une capacité à rêver extraordinaire, une sorte de bulle que nous créons, dans laquelle nous sommes entièrement plongés. Et c’est dans ce monde que je vous invite :
Le monde de celui qui écrit, mais qui ne lit pas. "
Cette confession loin de dérouter le public apporta à son auteur de nombreuses manifestations de sympathie car beaucoup se retrouvaient dans cette relation difficile avec la lecture. Aussi, durant les différents salons et fêtes du livres auxquels Romaric participa, entre 2003 et 2004, les échanges furent nourris et appréciés par la réponse personnelle qu'il avait apportée, n'ayant pas eu peur de surmonter tous les obstacles qui s'étaient dressés devant lui durant sa scolarité.
Avec Bisous d'amour/La fin d'une époque/Mon petit monstre à moi, il consolidait sa position tout en approfondissant ces chemins si mystérieux de l'écriture et de ses pouvoirs à la fois sur celui qui la produit et sur celui qui la reçoit. Ainsi écrivait-il sur la quatrième de couverture du livre : "Je n’allais pas bien. Je me sentais angoissé. J’ai pris un livre. C’était le mien. Oui l’auteur a le droit de lire son propre roman. Je commence à lire, et sans vouloir être prétentieux, je me régale dès les premières lignes.
Est-ce moi qui ai écrit cela ? C’est à peine si je m’en souviens ! Etrange ! L’écriture semble être dictée par quelqu’un d’autre.
Bref…, mes angoisses s’en vont. La lecture m’en éloigne et m’amène dans une fiction où le héros et sa petite amie sont peu tracassés par les événements qui leur arrivent.
J’ai fini de lire. Je me sens bien mieux. Ouvrez ! Lisez ! Evadez-vous ! "
Ces réflexions et remarques étaient spontanées et n'émanaient pas d'un auteur rompu à la critique littéraire ou à l'analyse savante de la littérature. Elles nous montrent que la création littéraire porte bien plus loin que le sujet dont elle a choisi de parler. Une raison pour les Cahiers de Garlaban d'être sensible à son mouvement, indépendamment de tout dogme et préjugé.
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