Marie-Josée Christien était intervenue dans ce blog en janvier de l'année dernière pour défendre la petite édition. La revue Chiendents qui m'avait accueilli dans son n°2 a déjà été largement présentée dans nos colonnes. Je pense par exemple aux numéros consacrés à Michel Capmal, Jacques Basse, Colette Gibelin, Georges Drano, Nicole Drano, Philippe Tancelin, ou encore à Michel Destieu. Chiendents a continué son chemin et sa 118e édition est tout entière dédiée à Marie-Josée Christien.
C'est une belle introduction au parcours et à l’œuvre de Marie-Josée qui nous est proposée ici. Tout d'abord Gérard Cléry, Guy Allix, Bruno Sourdin, Michel Baglin et Jacqueline Saint-Jean nous éclairent sur les intentions du poète. Gérard Cléry a retenu le mot "traversée" dans le titre de son introduction reprenant le thème de "La poésie pour viatique". Guy Allix a choisi : "une poésie pour vivre ici", Bruno Sourdin a retenu "les magnifiques fulgurances", Michel Baglin s'est attaché à "une poésie qui ne perd pas pied", quant à Jacqueline Saint-Jean, c'est "les yeux ouverts sur le temps" qu'elle a voulu souligner.
Suivent quelques questions de Gérard Cléry à Marie-Josée Christien. Elle nous livre son sentiment sur la place de la poésie dans le monde actuel, nous dit pourquoi elle écrit, parle de sa première expérience poétique, de ceux qui l'ont influencée, du sens de son itinéraire en poésie, de ses rapports avec l'art.
Cette présentation est complétée par un choix de poèmes qui nous donnent à apprécier l'écriture resserrée de Marie-Josée où chaque mot a été pesé: "Il n'y a rien / que cet élan inachevé / qui remonte du fond du silence / que rien ne protège".
Le numéro se termine par deux lectures par Luc Vidal et Jean Chatard de la poésie de l'auteure. De son recueil Les extraits du temps, le premier écrit : "Chaque poème alors devient une des clés du Temps ("la patrie" de la poète) pour trouver l'issue secrète révélée dans la pierre du poème". De Entre-temps précédé de Temps composés, le second écrit : "La vérité du monde est sous la plume des poètes. Cette vérité, Marie-Josée Christien la souligne à chacune de ses publications et c'est un bonheur de la suivre en ce domaine. Elles s'attardent sur les pierres, sachant combien elles sont bercées par le temps qui passe et les oublie, alors que l'homme (la femme en l’occurrence) les élève et les révèle pour la connaissance et le bonheur de tous."
Compléments :