Cette année 2015 correspond au cinquantième anniversaire de la mort de Jacques Audiberti. Ce blog lui a déjà rendu hommage en avril 2010. Il y a peu nous avons présenté un film d'Eric Rohmer consacré à Stéphane Mallarmé. Jacques Audiberti partageait avec lui une même fascination pour le langage et il n'est pas fortuit qu'il fut le premier à recevoir le prix Mallarmé en 1938 pour son recueil Race des hommes. Mais c'est le dernier livre de poésie publié de son vivant Ange aux entrailles qui va nous retenir puisqu'il a été choisi comme sous-titre du portrait du poète qui suit et auquel sont liés les noms d'Hélène Martin, d’Étienne Bierry, de Pia Colombo, de Nicole Norden ainsi que ceux de Marie Daems, Jacques Baratier et Georges Vitaly. Nous écouterons avec attention sa voix, découvrirons avec curiosité ses peintures. Nous marcherons à sa suite dans le Paris qui fut le sien. Et puis nous goutterons sans réserves ses textes et poèmes, dits et chantés. Les témoignages de ses amis nous feront approcher le mystère de sa vie et de son écriture.
samedi 30 mai 2015
samedi 23 mai 2015
Le souvenir de Serge Fiorio
J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer Serge Fiorio lorsque j'avais présenté Fantaisies autour du trèfle le recueil de Lucienne Desnoues que j'ai publié aux Cahiers de Garlaban. Il y avait réalisé l'illustration de couverture. Serge Fiorio est décédé dans sa centième année le 11 janvier 2011. Depuis, son ami André Lombard entretient avec ferveur son souvenir. Il vient de lui consacrer un livre qui s'intitule Habemus Fiorio!.
"Voilà l'enfant, le petit deuxième !" nous annonce André Lombard et il explique ainsi sa démarche : " Du jour où l'on en écrit le premier mot, la première ligne qui, en appelant d'autres, se tient debout toute seule, à celui où l'on a, alors physiquement, le poids de l'ouvrage en ses mains, bien des choses se découvrent à vous, se passent en vous, se déroulent, s'expérimentent en douce : vous êtes partie prenante dans l'aventure dont vous auriez cru, au départ, être et devoir rester le maître souverain. Mais, croyant écrire de votre propre chef sur le sujet, c'est - et sans que vous n'y preniez garde - très curieusement celui-là même, en personne, qui vous parle haut et fort ou, selon les jours, tout bas à l'oreille, y chuchote, pourquoi pas !; vous instruit à sa façon, jusque de ses secrets les plus fous. En fin de compte, vous en êtes - mais d'entrée ! - devenu uniquement l'humble scribe, voilà tout !"
Et ce deuxième livre en entraîne déjà un autre pour lequel il lance un appel public : "La voie royale par excellence, c'est l'album, évidemment. Les Très Riches Heures du peintre Serge Fiorio, déjà en gestation, verront le jour, sonneront, chacune - et les quarts et les demies ! Dans ce sens, je me déplace volontiers pour photographier les tableaux que l'on me signale ici et là ; cela pour agrandir, affiner et, le moment venu, parfaire le choix des reproductions d'œuvres. Dans ce but, sans perdre de temps, je vous pose très directement à tous la question cruciale, essentielle : avez-vous un ou des Fiorio chez vous ?"
Mais revenons à celui qui nous intéresse. Sous sa quatrième de couverture voici quelques mots pour le présenter :
Et ce deuxième livre en entraîne déjà un autre pour lequel il lance un appel public : "La voie royale par excellence, c'est l'album, évidemment. Les Très Riches Heures du peintre Serge Fiorio, déjà en gestation, verront le jour, sonneront, chacune - et les quarts et les demies ! Dans ce sens, je me déplace volontiers pour photographier les tableaux que l'on me signale ici et là ; cela pour agrandir, affiner et, le moment venu, parfaire le choix des reproductions d'œuvres. Dans ce but, sans perdre de temps, je vous pose très directement à tous la question cruciale, essentielle : avez-vous un ou des Fiorio chez vous ?"
Mais revenons à celui qui nous intéresse. Sous sa quatrième de couverture voici quelques mots pour le présenter :
Après Pour saluer Fiorio, André Lombard vient de faire paraître, toujours aux éditions La Carde à Viens, un nouvel ouvrage de 270 pages – comportant 16 reproductions hors-texte - concernant la vie et l’œuvre du peintre de Montjustin décédé en 2011. Le titre en est Habemus Fiorio !
L’auteur s’attache cette fois moins à nous raconter et à nous décrire la vie de l’artiste pour mieux nous faire goûter et partager l’esprit ambiant de son monde intérieur dans lequel la haute-Provence a sa place, unique, étant l’une des sources d’inspiration majeures du peintre. Des personnages apparaissent aussi au fil du texte, tels les poètes amis Jean Mogin et Lucienne Desnoues, le grand Lanza del Vasto, disciple de Gandhi, d’autres encore, comme l’écrivain Luc Dietrich, par exemple.
« Dans une vie, nous dit l’auteur, les rencontres sont essentielles, car elles l’orientent et donc la déterminent en grande partie. Ainsi, celle que je fis de Serge Fiorio fut pour moi décisive, apportant de bonne heure une eau claire et limpide, autant qu’abondante, au moulin de ma curiosité de la vie et de ses secrets. En effet, quel bonheur, mais aussi quel mystère fécond pour l’esprit, édifiant, de voir quelqu'un, de plus un ami, réinventer le monde si bien à sa façon, toujours fidèle à lui-même, et cela quotidiennement ! »
L’auteur s’attache cette fois moins à nous raconter et à nous décrire la vie de l’artiste pour mieux nous faire goûter et partager l’esprit ambiant de son monde intérieur dans lequel la haute-Provence a sa place, unique, étant l’une des sources d’inspiration majeures du peintre. Des personnages apparaissent aussi au fil du texte, tels les poètes amis Jean Mogin et Lucienne Desnoues, le grand Lanza del Vasto, disciple de Gandhi, d’autres encore, comme l’écrivain Luc Dietrich, par exemple.
« Dans une vie, nous dit l’auteur, les rencontres sont essentielles, car elles l’orientent et donc la déterminent en grande partie. Ainsi, celle que je fis de Serge Fiorio fut pour moi décisive, apportant de bonne heure une eau claire et limpide, autant qu’abondante, au moulin de ma curiosité de la vie et de ses secrets. En effet, quel bonheur, mais aussi quel mystère fécond pour l’esprit, édifiant, de voir quelqu'un, de plus un ami, réinventer le monde si bien à sa façon, toujours fidèle à lui-même, et cela quotidiennement ! »
Compléments :
- L’ouvrage, au prix de 23 euros + 3,70 euros de port, 7 euros (oui, oui !) pour l'étranger, est à commander directement chez l’auteur : André Lombard, La Carde, St-Laurent, 84750 Viens. Ou alors par mail : nolombard@gmail.com
- Le blog d'André Lombard consacré à Serge Fiorio.
- Serge Fiorio sur Wikipédia.
- L’ouvrage, au prix de 23 euros + 3,70 euros de port, 7 euros (oui, oui !) pour l'étranger, est à commander directement chez l’auteur : André Lombard, La Carde, St-Laurent, 84750 Viens. Ou alors par mail : nolombard@gmail.com
- Le blog d'André Lombard consacré à Serge Fiorio.
- Serge Fiorio sur Wikipédia.
samedi 16 mai 2015
Avec Robert Louis Stevenson
Au début du mois de janvier, j'ai parlé d'un récit intitulé La fille de la lune qui se situait sur les hauteurs de la ville de Hyères. Les deux personnages à la fin se retrouvent devant la maison de Robert Louis Stevenson. En effet l'écrivain écossais passa une partie de sa courte existence dans le midi de la France. J'ai voulu en savoir plus sur la nature de ce séjour et sur ce qu'il pouvait nous apprendre de l'auteur de L'Île au trésor. A la manière d'un détective, j'ai mené une enquête qui m'a conduit à écrire ce court essai : Robert Louis Stevenson à Hyères.
En voici la présentation :
« I was only happy once : that was at Hyères » confie Robert Louis Stevenson en 1891 à son ami Sidney Colvin depuis l'archipel des Samoa où il séjourne désormais. Qu'a-t-il donc vécu de si particulier dans cette cité méditerranéenne du sud de la France, berceau de la Côte d'Azur, où il s'est installé entre février 1883 et juin 1884 ? Ce court essai esquisse une réponse. Il s'appuie pour cela sur les témoignages de Fanny, la femme de l'écrivain, mais aussi de Lloyd Osbourne, son beau-fils. Les lettres envoyées à ses amis livreront également de précieuses indications. Tandis que la lecture de ce qu'il aura publié ou écrit pendant la période - essais - nouvelles - romans - poésies - récits de voyages, nous éclairera à la fois sur ses préoccupations du moment et sur son imaginaire.
Complément :
-Pour commander le livre.
« I was only happy once : that was at Hyères » confie Robert Louis Stevenson en 1891 à son ami Sidney Colvin depuis l'archipel des Samoa où il séjourne désormais. Qu'a-t-il donc vécu de si particulier dans cette cité méditerranéenne du sud de la France, berceau de la Côte d'Azur, où il s'est installé entre février 1883 et juin 1884 ? Ce court essai esquisse une réponse. Il s'appuie pour cela sur les témoignages de Fanny, la femme de l'écrivain, mais aussi de Lloyd Osbourne, son beau-fils. Les lettres envoyées à ses amis livreront également de précieuses indications. Tandis que la lecture de ce qu'il aura publié ou écrit pendant la période - essais - nouvelles - romans - poésies - récits de voyages, nous éclairera à la fois sur ses préoccupations du moment et sur son imaginaire.
Complément :
-Pour commander le livre.
samedi 9 mai 2015
Un poème de Jean Pietri
Voici un poème de Jean Pietri qui m'a été transmis par Roselyne Camelio que j'ai déjà présentée dans ce blog. Il me donne l'occasion de rendre hommage à celui qui a beaucoup œuvré au sein de la Maison de la Poésie qu'il avait créée à Avignon avec Paul Vincensini. J'avais eu l'opportunité de rencontrer Jean Pietri grâce à son ami Edmond Humeau pour une journée consacrée à la communication poétique qu'il avait organisée dans la cadre de ses fonctions d'Inspecteur départemental de l’Éducation nationale. Y avaient également participé Serge Brindeau et Guy Chambelland. Le poème est lui aussi associé à l'éducation puisqu'il célèbre une fresque murale de Roselyne Camelio que Jean Pietri avait découverte lors d'une visite de l'école primaire de La Croisière à Avignon.
Cela se passait en 1985 et pendant deux mois l'artiste était intervenue bénévolement pour peindre avec les enfants du CE1 et du CM2 autour du thème de la Provence, de ses traditions et légendes. On aperçoit sur la photo un berger avec ses moutons et aussi la Tarasque qui crache du feu sous le regard dompteur de Sainte Marthe.
Roselyne Camelio raconte : "La fresque est née d'un projet pédagogique que j'ai élaboré avec la directrice Madame Joyeuse et avec Madame Cosnier. Cette "école de la vie" était ouverte aux parents d'élèves et aux créateurs. On y faisait de l'occitan, on y fabriquait des santons. Il y avait même un jardin où les enfants cultivaient des plantes méditerranéennes. Sur l'esquisse qu'ils avaient tracée à la craie, les enfants peignaient "à grands traits" et "aux couleurs d'avenir".
Roselyne Camelio raconte : "La fresque est née d'un projet pédagogique que j'ai élaboré avec la directrice Madame Joyeuse et avec Madame Cosnier. Cette "école de la vie" était ouverte aux parents d'élèves et aux créateurs. On y faisait de l'occitan, on y fabriquait des santons. Il y avait même un jardin où les enfants cultivaient des plantes méditerranéennes. Sur l'esquisse qu'ils avaient tracée à la craie, les enfants peignaient "à grands traits" et "aux couleurs d'avenir".
A la suite de sa rencontre avec Jean Pietri, Roselyne Camelio a été invitée à venir exposer ses peintures à la Maison de la Poésie d'Avignon. En plus de la place qu'il y réservait aux poètes, son fondateur y poursuivait une politique d'accueil également ouverte aux peintres, aux sculpteurs et aux musiciens.
Né le 28 mai 1933, Jean Pietri est décédé le 22 novembre 1993. Une mort prématurée est venue interrompre son parcours généreux au service de la poésie, des arts et de la pédagogie dont nous n'avons pas encore pris toute la mesure.
samedi 2 mai 2015
La revue Phréatique
Les revues sont un élément important de la vie poétique. Elles lui permettent d'avancer en donnant aux poètes la possibilité de partager avec leurs lecteurs leurs dernières créations et d'affirmer ainsi leur manière d'envisager la poésie. Elles regroupent des poètes qui ont des points communs et qui dessinent ensemble un courant qui va s'inscrire ensuite, dans le meilleur des cas, dans le paysage culturel. L'histoire de la poésie se confond avec l'histoire des revues qui ont su traduire à un moment précis l'expression nouvelle qu'attendait l'époque.
Ce blog a déjà présenté quelques revues que mon parcours de poète a croisées, par exemple La Passe, OC, Chiendents ou encore AVEL IX. Aujourd'hui, je voudrais m'attarder sur la revue Phréatique.
Phréatique a été fondée en 1977 par Gérard Murail. La revue a paru jusqu'en 2000 et compte 95 numéros. J'ai eu l'occasion de rencontrer une fois Gérard Murail chez Jean Bouhier à Six-Fours-les-plages. Il était venu rendre visite à celui qui avait édité en 1961 ses Psaumes et poèmes à l'enseigne des Cahiers de Rochefort. C'est Ilke Angela Maréachal que j'avais publiée aux Cahiers de Garlaban (Gérard Murail avait réalisé pour l'occasion l'illustration de la couverture de son recueil) qui avait été à l'initiative de cette rencontre. Elle fut pendant plusieurs années une collaboratrice régulière de Phréatique où elle s'employa plus particulièrement au dialogue entre scientifiques et poètes.
Cela Maurice Couquiaud, connu des lecteurs de ce blog, nous le précise dans l'étude qu'il vient de consacrer à la revue dont il fut à partir de 1983 le rédacteur en chef. Il nous en raconte la genèse, l'esprit transdisciplinaire où la figure de Gaston Bachelard qui nous est chère est présente. Il évoque les nombreux poètes, artistes et penseurs qui furent partie prenante de cette belle aventure et détaille le contenu de quelques numéros marquants.
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