J'aimerais aujourd'hui exprimer mon amitié à Colette Gibelin qui appartient à cette catégorie de poètes dont l'oeuvre se bâtit dans le silence, la patience et la discrétion. Pour eux, le temps est un allié. Ils le savent et c'est la raison pour laquelle, ils avancent dans la sérénité, ayant la certitude que la lumière de leur parole éclairera toujours au plus profond de la nuit. Voici un poème de Colette Gibelin extrait de son recueil Un si long parcours paru en 2007.
Et nous voici, encore une fois, jetés
dans les vendanges et bousculés d'azur. Menacés,
dissous, désarmés, ivres de soleils imparfaits.
Iles folles de la nuit, îles éclatées,
nous scintillons dans nos défaites, de toute l'insolence
de vivre.
Terre insensée, dévorée d'angoisse
et de joie de vivre, nous t'invoquons royale. Quelles
sources en marche, quel acharnement ?
Mains nues, abandonnées aux
drames, aux blessures, aux caresses, j'aime la vie
jusqu'au désespoir, jusqu'à l'extase. Une moisson de
visages, de solitudes. Horizons agrandis par l'oubli.
Nous voici investis, effrités,
clamant encore la joie d'être mortels.
Colette Gibelin
Complément :
- Colette Gibelin sur le site Esprits nomades
Et nous voici, encore une fois, jetés
dans les vendanges et bousculés d'azur. Menacés,
dissous, désarmés, ivres de soleils imparfaits.
Iles folles de la nuit, îles éclatées,
nous scintillons dans nos défaites, de toute l'insolence
de vivre.
Terre insensée, dévorée d'angoisse
et de joie de vivre, nous t'invoquons royale. Quelles
sources en marche, quel acharnement ?
Mains nues, abandonnées aux
drames, aux blessures, aux caresses, j'aime la vie
jusqu'au désespoir, jusqu'à l'extase. Une moisson de
visages, de solitudes. Horizons agrandis par l'oubli.
Nous voici investis, effrités,
clamant encore la joie d'être mortels.
Colette Gibelin
Complément :
- Colette Gibelin sur le site Esprits nomades
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