Voici comment Éric Simon entrevoit la relation de ces collages avec les mots. Il écrit :
"Entre les formes du collage et les mots qu’on écrit s’établit un lien toujours renaissant. Les formes créées ou révélées par l’artiste collagiste entrent en dialogue avec les formes du verbe.
Ghislaine Lejard, qui est poète et collagiste, fait doublement cette expérience d’échos et de réponses entre les formes. Pourtant on sent bien que ces deux expériences distinctes entretiennent des rapports privilégiés. Leur dialogue est particulièrement enrichissant, l’esprit se trouve stimulé de façon incomparable, l’espace des mots semble tout à coup ouvrir sur d’autres zones que celle du langage, qui cependant semblent propres à les nourrir ou les irradier. Et les mots eux-mêmes contribuent aux accents visibles d’apparition du collage, non à son élucidation, car si le collage semble un miroir ouvert, son énigme ou son mystère lui demeure en profonde appartenance. On ne peut pas le dessaisir de son âme. Mais on peut y plonger la sienne toute."
De son côté l'artiste elle-même dit :
"Le collage est poème silencieux, le poème : Lecture silencieuse , traduit bien avec des mots cette dialectique recherchée , le lecteur étant lui aussi hors du livre et pourtant « dans » le livre…"
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