Les revues sont un élément important de la vie poétique. Elles lui permettent d'avancer en donnant aux poètes la possibilité de partager avec leurs lecteurs leurs dernières créations et d'affirmer ainsi leur manière d'envisager la poésie. Elles regroupent des poètes qui ont des points communs et qui dessinent ensemble un courant qui va s'inscrire ensuite, dans le meilleur des cas, dans le paysage culturel. L'histoire de la poésie se confond avec l'histoire des revues qui ont su traduire à un moment précis l'expression nouvelle qu'attendait l'époque.
Ce blog a déjà présenté quelques revues que mon parcours de poète a croisées, par exemple La Passe, OC, Chiendents ou encore AVEL IX. Aujourd'hui, je voudrais m'attarder sur la revue Phréatique.
Phréatique a été fondée en 1977 par Gérard Murail. La revue a paru jusqu'en 2000 et compte 95 numéros. J'ai eu l'occasion de rencontrer une fois Gérard Murail chez Jean Bouhier à Six-Fours-les-plages. Il était venu rendre visite à celui qui avait édité en 1961 ses Psaumes et poèmes à l'enseigne des Cahiers de Rochefort. C'est Ilke Angela Maréachal que j'avais publiée aux Cahiers de Garlaban (Gérard Murail avait réalisé pour l'occasion l'illustration de la couverture de son recueil) qui avait été à l'initiative de cette rencontre. Elle fut pendant plusieurs années une collaboratrice régulière de Phréatique où elle s'employa plus particulièrement au dialogue entre scientifiques et poètes.
Cela Maurice Couquiaud, connu des lecteurs de ce blog, nous le précise dans l'étude qu'il vient de consacrer à la revue dont il fut à partir de 1983 le rédacteur en chef. Il nous en raconte la genèse, l'esprit transdisciplinaire où la figure de Gaston Bachelard qui nous est chère est présente. Il évoque les nombreux poètes, artistes et penseurs qui furent partie prenante de cette belle aventure et détaille le contenu de quelques numéros marquants.
Complément :
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