Il est des lieux qui nous aimantent. Tel fut le cas pour moi du parc Sainte Claire à Hyères dans le Var que j'ai fréquenté avec assiduité tout au long de l'année 2020. Il m'a inspiré un livre que j'ai souhaité accompagner de dessins du peintre Tony Fontana qui est également un amoureux de l'endroit et de ses environs. Michel Capmal que les familiers de ce blog connaissent bien m'a fait l'amitié de me transmettre ses premières impressions de lecture.
Ouvrir ce livre c’est aller à la rencontre d’un promeneur solitaire et en éveil qui nous invitera à partager une roborative déambulation dans le parc du château de la ville d’Hyères. « Le temps de sa balade, il ne serait plus soumis à cette abrasion quotidienne des esprits… » Une visite qui se déroule, selon un rituel personnel, tout au long d’une année et au rythme des quatre saisons. Ce sera « le parc dans le passage du temps ». Du haut de la tour Sainte-Claire, le regard intérieur retrouve les époques prestigieuses et révolues de la ville. Au loin, la presqu’île de Giens et Porquerolles.
Au bout d’une allée, et
entre pins, oliviers et eucalyptus, surgiront des personnages atypiques
ayant fortement contribué au charme et à l’existence de ce parc. Le
colonel Olivier Voutier, découvreur de la Vénus de Milo, la romancière
américaine Edith Wharton, le peintre René Monteix, et quelques autres. A
la belle saison, nombre de visiteurs et visiteuses seront attentifs aux
indications parfois fort détaillées de ce guide improvisé et
bienveillant. En septembre surviendra l’abattage d’un grand Cèdre
laissant un vide qui viendra confirmer que « l’attraction que les arbres
exercent sur nous échappent à toute explication rationnelle. »
Évocation, en octobre, du Parque das Ruinas à Rio de Janeiro lors du
passage d’un vieil ami brésilien, Ivan, au parc Saint-Claire. En
novembre, souvenir de Georges Pompidou évoquant Baudelaire et la
déréliction de l’homme moderne. En décembre, se rappelle à nous le nom
de Louise de Roubiac ayant ouvert un monastère de Clarisses ; et nous en
saurons un peu plus sur la fondatrice de l’ordre Sainte Claire
d’Assises.
Lire ce livre c’est peu à peu découvrir l’histoire
oubliée de cette ville, notamment sous l’aspect architectural,
religieux, culturel, et « envisager l’espace dans sa connexion avec la
création littéraire. » Les dessins de Tony Fontana, un peintre pour qui «
la haute ville était une source d’inspiration inépuisable », sont
remarquables et en parfait accord avec le récit.
Michel Capmal
Compléments :
- Le livre sur le site de l'éditeur et sur celui du Comité des parcs et jardins de France.
Un livre à dévorer à déguster avant d aller ou de retourner dans ce parc que j'ai eu l'occasion de visiter.
RépondreSupprimerUn livre enrichissant, du beau travail .
Magnifiques dessins du peintre Fontana.