Voici un document rare. Jack Kerouac (1922-1969), figure de proue de la Beat Generation, nous parle de Louis-Ferdinand Céline. Il s'exprime en français, nous rappelant ainsi ses origines bretonnes. Céline fait pour lui figure de maître car il a écrit "les grandes épopées de la vie moderne mieux que tous les autres". D'autres noms sont cités parmi les écrivains et poètes qui comptent pour Kerouac, celui de Jean Genet, de William Burroughs dont le grand-père fut l'inventeur des célèbres machines à calculer et le fondateur de la compagnie qui les commercialisa. Sont évoqués aussi ses amis de la Beat Generation, Allen Ginsberg, Gregory Corso, Peter Orlowsky et quelques autres dont Marcel Dubé. On voit que Jack Kerouac n'ignorait rien de la littérature française puisqu'il mentionne Blaise Cendrars, Sartre, Camus, Michaux, Malraux, Mauriac, Maurois, Gide. Selon lui, les grands écrivains que sont Céline, Genet, Burroughs ne gagneront jamais les grands prix. L'entretien a lieu en 1959 et lorsque le journaliste évoque la possibilité d'un prix pour Kerouac lui-même, ce dernier n'en exclut pas la possibilité car il se sait populaire. Mais si on lui décerne le prix Nobel de littérature et que Céline est encore vivant à ce moment-là, il l'affirme, il se désistera en sa faveur.
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